Je vais être clair, je ne parle pas ici du bien-fondé de la mesure du point de vue de la sécurité routière, je laisse les experts en juger. Je vais uniquement m’attarder sur le procédé classique qui vise à nous faire accepter des mesures impopulaires en les accompagnant d’autres mesures qui les atténuent, avant de les annuler au premier prétexte venu. Et voilà , c’est réglé.
Les radars automatiques sont une caricature de ce procédé. Il y a quelques années, l’installation de ces radars commence. C’est évidemment une mesure très peu appréciée. On nous explique alors que des panneaux seront mis en place pour nous prévenir… regardez, ce n’est pas de la répression, mais de la prévention. Et oui, on nous prévient…
Et à la première hausse de la mortalité sur les routes, hop, on enlève les panneaux. Encore une fois, je ne dis pas que c’est une mauvaise mesure, mais le manque de courage dans la communication à l’origine du projet de ces radars automatiques fait qu’on a l’impression d’être pris pour des cons. Ces radars il fallait les installer sans les panneaux dès le début, et nous dire clairement que c’était de la répression.
En même temps ça aide la relance de l’économie. Les sociétés qui fabriquent les panneaux en ont déjà profité. Maintenant, c’est au tour des spécialistes de l’enlèvement de panneaux. Si j’avais su, j’aurais monté un petit business. J’avais déjà loupé l’opportunité des gilets jaunes et des triangles… j’aimerais bien avoir un pote à l’Elysée qui me préviendrait de ces « révolutions réglementaires ».
Pensez-y.